EXTRAITS
La Bajon : Oui Bruno, aujourd’hui voudrais rendre hommage à Simone Veil, et même je la bénie, parce que c’est elle qui a rendu l’avortement possible. Quelle sainte femme !
Bruno : Pourtant mamie Bajon il me semble que vous êtes maman.
La Bajon : Si seulement Simone avait été plus rapide… Quand la loi est passée, mon fils avait trois ans, du coup j’ai quand même écrit à Simone pour savoir si sa loi pouvait être réctro-active.
Bruno : C’est vrai que c’était interdit avant 1975.
La Bajon : Avant la loi, si tu voulais avorter, fallait faire ça toute seule avec des aiguilles, c’est comme ça que j’ai appris à tricoter.
Bruno : Vous n’aviez pas peur de vous faire mal ?
La Bajon : Non, j’ai essayé de faire ça bien avec mes aiguilles, et le fétus il a réussi à toute les esquiver, c’est un peu comme si j’avais organiser une corrida dans ma fouf. C’est pour ça que je pense être le première femme toréador, mais là c’est le taureau qui a gagné.
Bruno : C’est ignoble comme image.
La Bajon : C’est pour ça qu’on disait des jolis mots à l’époque : Si tu réussissais à te débarrasser du gamin avant qu’il sorte, on disait que t’étais une faiseuse d’ange, moi j’ai pas réussi, c’est peut être pour ça que j’ai fais un démon.
Bruno : C’est pour ça que vous n’avez pas eu d’autre enfant ?
La Bajon : Non mais je suis contre le famille nombreuse, à la rigueur quand t’en as un ou deux ça peut passer, mais après quatre, cinq c’est plus un vagin que t’as c’est une sortie d’école. En même si ça avait pu permettre à mon mari de ralentir quand il passait devait.
Bruno : Mais si on arrête de se reproduire l’humanité va disparaitre ?
La Bajon : Et alors, il est où le problème ? Si le taux natalité baissait aussi vite que le niveau à l’école, on aurait déjà disparu depuis longtemps. Je suis tombé sur une étude qui montre que le niveau des enfants qui grandissent devant un écran face à ceux qui n’en n’ont pas, ils leur ont fait faire dessins et bein ceux qui n’ont pas d’écran ça va, mais les autres… même en dessinant avec mes pieds dans le noirs, je fais des trucs moins dégueulasses. C’est pour ça que j’ai dégagé tous les écrans autour de moi, même si je me suis fait engueuler par l’infirmière, parce que sois disant le bip de mon voisin ça le maintenait en vie.
Bruno : Quoi, vous avez débranché votre voisin de chambre ?
La Bajon : Au faite Bruno, je ne vous ai pas dit, mais Simone Veil avait répondu à mon courrier, sa loi est bien rétro-active. Alors quand ta vie n’est plus qu’un trait qui dessine une montagne sur un écran, t’as le droit de mettre un terme à l’ascension. Allez, bonne fin du monde à tous bande de cons !