EXTRAITS
Bruno- Julien, tu voulais donc nous parler de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale avant-hier
Julien- en effet, il y a eu un incident à l’Assemblée nationale, ce qui est en fait un classique, c’est un peu comme un Noël sans cadeau, un baiser sans moustache, une chronique sans Aurelie…ou pas Alors, rappel des faits : Olivier Ferlaix, deputé, rappelle que Éric Dupond-Moretti est mis en examen pour prise illégale d’intérêts. Là-dessus Éric Dupond-Moretti répond par 2 bras d’honneur Du coup, brouhaha dans l’Assemblée nationale. Alors le brouhaha, c’est la spécialité de l’Assemblée nationale Brouhaha, moi déjà, rien que le nom, je trouve ça rigolo Est-ce que vous voulez des exemples de brouhaha ?
Bruno- Vas-y Julien, on t’écoute
Julien- Comment ? c’est une honte ? mais bien sûr ! oui et puis quoi encore ? j’ai fini le brouhaha Du coup, Élodie Jacquier-laforge, qui est la vice-présidente de l’Assemblée nationale (Bruno le coupe)
Bruno- alors déjà, Julien, j’aimerais te féliciter parce que je vois que tu as effectué des recherches
Julien- merci beaucoup Bruno, je suis très sensible à ton compliment, on va pas se mentir, j’entends souvent Rires Et Chansons, dire dans les couloirs oui Santini ça bosse pas beaucoup, et franchement, même si techniquement c’est vrai, mais ça fait de la peine, ça fait mal (Il chante Maé puis) Bruno le coupe)
Bruno- Ne t’éparpille pas mon p’tit Julien, reste concentré
Julien- pardon parfois j’ai des absences, mais je le rappelle à tout le monde qu’un traitement sous lithium mal configuré, je le souhaite à personne Du coup, la vice-présidente de l’assemblée demande des explications à Éric Dupond-Moretti et son explication commence par : « Madame la présidente je ne suis sans doute pas l’arbitre des Élégances » . Moi déjà, j’adore la formule, j’ai un principe de vie, quand quelqu’un me parle et commence par une négation, dans ma tête je me dis : « ça pue ». Tu vois c’est tous les gens qui disent : « ah mais moi je ne suis pas raciste », bon bah t’es raciste, c’est ma théorie
Bruno- alors, je suis désolé de te couper mon petit Julien, mais c’est pas toi qui hier m’a dit justement que dans la vie tu étais quelqu’un de bien parce que t’étais pas raciste
Julien- c’est vrai, sauf que moi c’est différent. C’est bon je peux continuer ? Non mais je demande, il faut me prévenir, parce que si en m’attaquant aux autres au final on s’attaque à moi, et Beh je change de braquet, la prochaine fois, je m’attaque à moi et du coup bref Là j’avais marqué phrase complexe, besoin de simplifier, mais le matin avait déjà pointé le bout de son nez si vous voyez qu’est-ce que je veux dire
Bruno- recentre toi mon loulou
Julien- Ah carrément, on se croirait chez tata burger Donc, je vous rappelle, Éric Dupond-Moretti dit qu’il n’est pas l’arbitre des élégances, Et après il ajoute : « Madame la présidente je dois faire une précision il n’y a pas 1 bras d’honneur mais 2 » Alors là, vous auriez vu la tête de la meuf, enfin de la vice-présidente Quoi ? Comment ? Brouhaha On aurait dit une très mauvaise pièce de boulevard, : « Madame Bertrand n’est toujours pas rentrée ? » Pardon mais en jeu d’acteurs, j’ai été recalé sur une pub Volkswagen pour bien moins que ça Et c’est là que la défense du ministre de la justice intervient, et elle est de toute beauté, Il a dit : « ce bras d’honneur je ne l’ai pas fait au député, je l’ai fait à la présomption d’innocence » Et là-dessus, on voit bien que personne ne le croit dans l’assemblée Pourquoi ? Parce que brouhaha Mais moi je le crois, « je te crois Eric » parce que la dernière fois dans ma vie où j’ai fait un bras d’honneur à quelqu’un c’était sur le périph après qu’un connard m’ait fait une queue de poisson, là-dessus l’automobiliste descend de sa voiture et me dit : « écoute moi bien p’tit fils de pute, il était adressé à qui ce bras d’honneur ? je lui ai répondu : il n’est pas adressé à l’homme mais à la présomption d’innocence
Bruno- magnifique, bravo Monsieur santini
Julien- mais non mais attendez, c’est trop con j’ai pas fini il me restait juste une phrase
Bruno- pardon on t’écoute mon petit Julien
Julien- Donc au final, la morale de cette histoire, c’est dans la vie et si on tentait d’autres solutions que des bras d’honneur ?