Des débuts télévisuels et anonymes
C’est sous couvert d’anonymat et après des études de sciences-économiques que François Damiens débute sa carrière. En effet, il officie dans des caméras cachées diffusées par la télévision belge dont il devient le principal protagoniste. C’est à ce moment-là que naît le personnage de François l’Embrouille, qu’on peut encore voir aujourd’hui sur différentes chaînes françaises, qui permet à sa carrière d’éclore. Un rôle auquel il devra mettre fin en 2004, puisque son visage devenant connu, il ne peut plus piéger personne.
L’arroseur arrosé décide alors de se tourner vers le cinéma après avoir tenu deux rôles mineurs dans des films confidentiels, notamment « La commune », un faux reportage épique du cinéaste anglais Peter Watkins, diffusé par Arte.
Sous la tutelle d’Eric et Ramzy
Ce sont Eric et Ramzy, grands fans de l’humour décalé de ses caméras cachées, qui le présentent à Michel Hazanvicius qui prépare alors la suite de « OSS 117 ». C’est donc dans « OSS 117 : Le Caire, Nid d’Espions », que le public découvrira François Damiens dans le rôle surréaliste de Raymond Pelletier, directeur d’un élevage de poulets mémorable.
Il retrouvera Eric et Ramzy dans leur film « Seuls Two » quelques années plus tard, mais avant, il a déjà fait ses premiers pas dans des films autrement plus intimistes et dramatiques comme « Le Premier Venu » de Jacques Doillon. Un registre dans lequel il se fera mieux connaître dans « La Famille Wolberg » d’Axelle Ropert, sorti en 2009.
Grand écart artistique
C’est ainsi que François Damiens, qui a pour de bon tourné le dos à la télé, poursuit une carrière entre rires et larmes et entre la Belgique et la France. Son rôle dans « L’Arnacoeur » lui permet d’être nommé aux Césars en 2011. C’est la même année qu’il obtient son premier rôle, dans « Une Pure Affaire », d’Alexandre Coffre.
Au fur et à mesure que le public adopte sa présence débonnaire, un peu maladroite et toujours bienveillante, François l’Embrouille a réussi à se tailler une place au côté de Benoît Poelvorde – dont il suit un peu les traces – dans le cœur des Français. « Ma limite, c’est la méchanceté », déclarait-il en 2011. Au point que le public français le consacre dans « La Famille Bélier » d’Eric Lartigau, sorti à la fin de l’année dernière.
En moins d’un mois, le film a déjà cumulé plus de 3 millions d’entrée. Une gageure pour François Damiens, qui s’est visiblement lassé de vouloir embrouiller tout le monde, mais garde malgré tout les pieds sur terre. « Je n'aime pas parler de moi. J'ai plein de choses à prouver et j'ai peur, en m'arrêtant, de tomber dans la complaisance. C'est comme admirer sa voiture : c'est bien, pourtant ça ne la fait pas avancer. Alors oui, les compliments peuvent être touchants mais il faut faire gaffe. Les gens qui vous flattent se flattent aussi à travers vous. Je n'ai jamais imaginé être connu et je ne m'y suis même jamais intéressé », déclarait-il à L’Express au moment de la sortie de La Famille Bélier.
François Damiens
Nom de naissance : François Damiens
Signe : Capricorne
Genre musical : Humoriste belge