Les premiers pas
Né à Margny-lès-Compiègne, Picardie le 26 mai 1929, l'acteur et réalisateur français, François Leterrier
commence ses études dans sa ville natale. Après avoir obtenu son
baccalauréat, il s'installe à Paris et intègre la prestigieuse
Université de Sorbonne.
Se destinant au métier de professeur de philosophie, François Leterrier
change d'avis lorsqu'il commence à fréquenter assidûment le ciné-club
de son université. Ce nouveau loisir l'influence en effet à
s'intéresser au septième art.
Sa première chance d'intégrer ce milieu se fera grâce à l'aide du réalisateur Robert Bresson.
Celui-ci le sollicite pour être l'interprète principal de son
long-métrage intitulé « Un condamné à mort s'est échappé » tourné en
1956.
C'est grâce à ce film que François Leterrier entre
de plain-pied dans le milieu du cinéma. Il s'initie ensuite au métier
de metteur en scène auprès de grands réalisateurs tels que Yves Allégret, Louis Malle ou Étienne Périer.
En
1961, il tente sa chance en réalisant son premier long-métrage qui est
une adaptation du roman de Roger Vailland. Intitulé « Les mauvais coups
», le film reçoit un bon accueil de la part du public.
Deux ans plus tard, il revient dans une nouvelle réalisation avec « Un roi sans divertissement
». L'oeuvre, relatant l'histoire d'un capitaine de gendarmerie qui
enquête sur la disparition d'une jeune femme, remporte le Grand prix du
cinéma français.
Les premiers succès
En 1969, François Leterrier
adapte à l'écran le roman de Pierre Moinot. Intitulé « La chasse royale
», le film voit la participation de quelques acteurs connus dont
Suzanne Flon, Claude Brasseur, Ludmila Mikaël et Sami Frey.
Pour sa réalisation le cinéaste s'est inspiré du travail de quelques grands cinéastes dont notamment, Robert Bresson.
Au début des années 1970, François Leterrier veut démontrer ses talents
d'auteur en écrivant les dialogues et le scénario de son prochain film
« Projection privée ».
Livré en 1973, « Projection privée
» reçoit les éloges des critiques et les applaudissements du public. Il
obtient même le prestigieux Grand prix du cinéma français. En dépit de
la reconnaissance de ses pairs, nombre des réalisations du cinéaste
sont des échecs commerciaux.
Cette situation le mène à s'orienter vers la création de films moins ambitieux, à l'instar de « Goodbye, Emmanuelle
» sorti en salles en 1978. Voyant la participation de Umberto Orsini,
Olga Georges-Picot, Sylvia Kristel et Jean-Pierre Bouvier, « Goodbye, Emmanuelle » est un film à caractère érotique qui exploite le filon de Just Jaeckin.
La
même année, François Leterrier désire mettre en scène le thème de
l'amour. Il s'inspire alors du roman de Françoise Dorin, pour sortir le
film « Va voir maman, papa travaille ».
Une riche carrière
Dans
les années 80, François Leterrier veut jouer la carte de l'originalité
en tentant d'établir un pont entre la bande dessinée et le cinéma.
C'est ainsi qu'il réalise « Je vais craquer » dévoilé au grand public
en 1980.
Le film est une adaptation de l'oeuvre du dessinateur Gérard Lauzier et met en scène des acteurs de renom, dont notamment Christian Clavier, Philippe Léotard et Marie-Anne Chazel. Quatre ans plus tard, François Leterrier sollicite à nouveau Sami Frey pour jouer dans son film « Le garde du corps ».
Pour
l'occasion, le cinéaste fait également appel à de grosses pointures du
cinéma français pour ne citer que Gérard Jugnot et Jane Birkin. Le
scénario écrit par Didier Kaminka, parle d'un homme souhaitant protéger
la femme qu'il aime, de son mari soupçonné de meurtre.
François Leterrier
est également connu pour ses réalisations dédiées au petit écran.
D'ailleurs, vers la fin des années 80, il produit de nombreuses séries
et feuilletons notamment « Imogène » en 1989 ou encore « Clovis » en
1993.
Le cinéaste se fait ensuite discret durant quelques
années, avant de refaire parler de lui en 2003, avec la sortie de son
livre « Rue Charlot ».
Le réalisateur est l'époux de la costumière Catherine Leterrier qui a donné naissance à un fils en 1973, Louis Leterrier. Ce dernier poursuit également une brillante carrière au cinéma en tant que réalisateur.