Jacques Dufilho ©Rire et Chansons

Jacques Dufilho

Né(e) le : 19/02/1914 (94 ans)

Décédé(e) le : 28/08/2008

Nom de naissance : Jacques Dufilho

Signe : Verseau

Genre musical : Autres

Biographie Jacques Dufilho

Entre théâtre et cinéma

Avant de connaître le métier d'acteur, Jacques Dufilho poursuit ses études dans le domaine de l'agriculture. Passionné d'art, il décide de quitter son sud-ouest natal pour s'intéresser à la peinture et à la sculpture.

C'est ainsi qu'il fait la rencontre de Charles Dullin, un grand homme du monde du théâtre qui lui transmet sa passion pour les planches. Jacques Dufilho commence alors par jouer des sketches avant de tourner au grand écran.

En 1939, il participe au projet de Marc Allégret dans le film « Le corsaire » mais le film restera inachevé. Jacques Dufilho ne s'en inquiète pas tel que deux ans plus tard, il interprète le rôle d'un bûcheron dans le long métrage d'André Zwobada « Croisières sidérales ».

Par la suite, l'acteur enchaîne les rôles au cinéma mais c'est en 1949 qu'il se fait remarquer par le grand public dans « La ferme des sept péchés » de Jean-Devaivre. Le film retrace la vie du journaliste Paul-Louis Courier dont le personnage est interprété par Jacques Dumesnil tandis que Jacques Dufilho y incarne un certain François Sovignant.

A coté du cinéma, Jacques Dufilho se met également au théâtre et monte pour la première fois sur les planches dans la pièce de Dostoïevski, « Les frères Karamazov » avec le metteur en scène André Barsacq.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Jacques Dufilho a fait partie du 2e régiment de Hussard, particulièrement dans le 29e groupe de reconnaissance de division d'infanterie tel qu'il recevra la Légion d'honneur en 1998.


Jacques Dufilho enchaîne les rôles

Cette collaboration entre André Barsacq et Jacques Dufilho n'est que le début d'une longue série, étant donné que Jacques Dufilho jouera à d'autres reprises pour ce metteur en scène.

En 1953, il joue dans la pièce de Molière « Le médecin malgré lui » sous la direction de Jean-Pierre Darras. L'année suivante, il revient avec André Barsacq au théâtre de l'Atelier dans « Colombe » de Jean Anouilh.

Tout en jonglant avec ses rôles au théâtre, Jacques Dufilho joue toujours au cinéma comme dans « Marie-Antoinette reine de France » de Jean Delannoy en salles en 1956. Même année, même réalisateur, il joue dans « Notre-Dame de Paris » où il campe le rôle de Guillaume Rousseau.

Durant les années qui suivent, la carrière de Jacques Dufilho va bon train en alternant les rôles au cinéma et au théâtre. Il revient ainsi sur les planches avec André Barsacq dans « Les Maxibules » de Marcel Aymé et « L'Avare » de Molière joués respectivement en 1961 et en 1962.

L'acteur fait une remarquable impression dans « Le gardien », tirée de la pièce anglaise « The Caretaker » d'Harold Pinter où il incarne le rôle de Davies. Par ailleurs, il rejouera le rôle vingt ans plus tard sous la direction de Georges Wilson, tandis que la première a été mise en scène par Jean-Laurent Cochet.


Acteur de talent

L'année 1978 marque un nouveau tournant dans la carrière de Jacques Dufilho, avec le film « Le Crabe-tambour » de Pierre Schoendoerffer.

En effet, grâce à son interprétation du rôle du chef mécanicien dans le film, l'acteur sera récompensé d'un César dans la catégorie meilleur acteur pour un second rôle. En 1980, il joue Adrien Dussart dans « Un mauvais fils » de Claude Sautet, ce qui lui vaut d'être récompensé une deuxième fois d'un César, toujours dans la même catégorie.

Coté théâtre, en 1988 le comédien est également récompensé du Molière du Comédien de son rôle dans la pièce d'Herb Gardner « Je ne suis pas Rappaport » avec Georges Wilson à la mise en scène.

Au fil des années, Jacques Dufilho joue sous la direction de prestigieux réalisateurs, tels Louis Malle, Claude Chabrol, André Hunebelle, Yves Robert et bien d'autres.

En 1999, il joue dans « C'est quoi la vie ? » de François Dupeyron ce qui lui vaut une nouvelle nomination aux Césars. L'acteur joue également à la télévision et reçoit le Sept d'or du meilleur acteur après son rôle dans le film « Une femme innocente ».

L'année 2003 voit la sortie de son autobiographie « Les Sirènes du bateau-loup » des éditions Fayard.

L'acteur s'éteint le 28 août 2005 à Ponsampère à l'âge de 91 ans après avoir joué son dernier rôle dans « Là-haut, un roi au-dessus des nuages » de Pierre Schoendoerffer.

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