De Radio Nova aux portes de Canal +
Né le 18 Juin 1975 à Paris et aîné d'une famille de six enfants, Jamel Debbouze passe son enfance en banlieue parisienne. A ses 13 ans, un terrible accident de train lui ôte l'usage de son bras droit. Cet incident va le rendre célèbre, puisque l’humoriste gardera pendant tout le reste de sa carrière sa main droite rangée dans sa poche, devenant ainsi sa marque de fabrique.
Très jeune, son talent intéresse Alain Degois, éducateur et directeur du Déclic Théâtre, une compagnie théâtrale de son quartier. Les évènements vont ensuite très vite s'enchaîner. En 1995, il est repéré par les patrons de Radio Nova, Jean-François Bizot et Jacques Massadian, qui lui confient une rubrique quotidienne.
Après la radio, Jamel Debbouze s'attaque à la télévision sur Paris Première, et apparait ensuite dans Nulle part ailleurs. Il devient alors l’un des éléments les plus prometteurs de Canal +, qui connaît elle aussi ses plus belles années.
Ses premiers pas en solo
En marge de sa carrière télévisuelle, Jamel Debbouze remporte un franc succès avec son premier one-man-show, « C’est tout neuf ».
Il ne demande qu'à s'essayer au cinéma. Après deux courts métrages : « Les Pierres bleues de désert » en 1992 et « Y'a du foutage dans l'air» en 1996, deux films lui suffisent pour s'imposer aux yeux du public : « Zonzon » et la comédie « Le Ciel, les oiseaux et... ta mère ! », qui le révèle au grand public en 1998.
La même année, l'artiste revient au petit écran avec les comiques Eric et Ramzy, dans la sitcom « H », une plongée hilarante dans le milieu hospitalier diffusée durant quatre ans sur Canal + qui devient culte dès la première saison.
L’acteur le plus prometteur de sa génération
Fort de son succès, le comédien s'illustre ensuite dans l'univers de Jean-Pierre Jeunet avec « Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain », dans lequel il campe Lucien, l'épicier. Ce film, qui lui vaut une nomination aux César, révèle sa facette mélancolique, et les réalisateurs voient alors en lui un des acteurs les plus prometteurs de sa génération.
Un an plus tard, il décroche le rôle de Numérobis dans « Astérix et Obélix : mission Cléopâtre » aux côtés de Christian Clavier et Gérard Depardieu. Le film d'Alain Chabat remporte un véritable succès commercial, et Jamel devient une figure phare de la comédie française.
Très apprécié en France, Jamel Debbouze sait aussi s'exporter outre-Atlantique puisqu’il joue dans la comédie « She hate me » de Spike Lee.
Enfin, il obtient le rôle principal dans « Angel-A » de Luc Besson en 2005.
La folie « Indigènes » et sa belle carrière au cinéma
Après une brève apparition dans le nouveau volet des aventures du célèbre Gaulois, « Astérix aux Jeux Olympiques », Jamel Debbouze rejoint en 2006 Samy Naceri, Roschdy Zemet Sami Bouajila dans le fim « Indigènes » de Rachid Bouchareb, pour lequel les quatre acteurs recevront le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes. C’est la consécration.
Deux ans plus tard, le comique joue aux côtés du duo Agnès Jaoui / Jean-Pierre Bacri dans « Parlez-moi de la pluie ». Il y incarne Karim, fils d'immigrés algériens vivant dans le sud de la France, engagé avec son ami Michel Ronsard (Jean-Pierre Bacri) dans la réalisation d'un documentaire sur « les femmes qui ont réussi ».
En 2010, Jamel Debbouze poursuit sa conquête du cinéma en tournant dans le long-métrage de Rachid Bouchareb, « Hors la loi ». L'année suivante s'ensuivent « Poulet aux prunes », de Marjane Satrapi et Vincent Parraunaud, puis « Hollywoo », de Frédéric Berthe, dans lequel on le retrouve dans le registre comique aux côtés de Florence Foresti.
En 2013, Jamel Debbouze est le président de la 38ème cérémonie des César.
Vie privée et engagement politique
En 2008, Jamel Debbouze lance un projet qui lui tient particulièrement à cœur, le Jamel Comedy Club à Paris, dont le but est de promouvoir de jeunes talents de la scène comique. En 2011, il décide également d’organiser un festival international du rire à Marrakech durant une semaine, qu’il clôture avec le spectacle Marrakech du Rire, auquel participent Gad Elmaleh, Omar Sy, Elie Semoun ou encore Florence Foresti. Après le franc succès de sa première édition, le festival poursuit aujourd’hui son activité tous les ans.
Côté coeur, Jamel Debbouze épouse la journaliste Mélissa Theuriau en 2008. Leur premier enfant, Léon, voit le jour le 3 décembre 2008. Le 30 septembre de l’année suivante, le comique devient papa pour la seconde fois d’une petite Lila, toujours avec Mélissa Theuriau.
Artiste engagé, Jamel Debbouze soutient activement le parti socialiste, les actions contre le racisme et les droits des homosexuels. En 2013, il joue dans « La Marche », un long-métrage librement inspiré de la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983.
Ses premiers pas de réalisateur
Après le tournage du film « Sur la piste du Marsupilami » et le doublage de la voix de Art dans « Monstres Academy », Jamel Debbouze remonte en 2012 sur la scène du Zénith de Paris pour terminer la tournée de son spectacle « Tout sur Jamel ».
Il décide ensuite de passer de l'autre côté de la caméra. Il s’agit là de « Pourquoi j’ai pas mangé mon père », un long-métrage d’animation adapté du roman de Roy Lewis « Pourquoi j’ai mangé mon père », dont il a détourné le titre. Sa femme, Mélissa Theuriau y tient l’un des premiers rôles. « A ma disposition, une trentaine de comédiens, c'est absolument incroyable, dont ma femme qui est une actrice incroyable. Ce sont ses débuts au cinoche. Elle aura un premier rôle féminin. C'était exceptionnel. J'espère qu'on a fait quelque chose de bien », déclare l’acteur dans Le Parisien après le tournage. Le film est prévu dans les salles pour avril 2015.