Des études de commerce au septième art
C'est du côté du Jura que Jean-François Stévenin
choisit de naître le 23 avril 1944. Au moment de choisir sa voie, le
jeune homme se tourne vers de très sérieuses études à HEC. Après une
thèse sur l'économie du cinéma, inspirée par la passion, il découvre
les ficelles des métiers techniques du septième art, sur le terrain.
Il se fait tour à tour technicien, second d'assistance et assistant réalisateur. Jacques Rivette l'aura comme assistant pendant presque 10 ans. De temps à autres, Jean-François Stévenin fait de brèves incursions devant la caméra, en tant que figurant, comme en 1973 dans « La nuit américaine ». Deux ans plus tard, c'est un vrai rôle que lui offre le réalisateur François Truffaut, pour les besoins de « L'argent de poche ».
L'art et le profil
Après ses premières expériences d'acteur, Jean-François Stévenin se fait solliciter pour divers projets, où il n'a pas son pareil pour assurer les seconds rôles. On l'aperçoit dans « Deux lions au soleil » en 1980, avant que l'acteur ne loue ses services pour l'Américain John Irvin, pour « Les chiens de guerre » l'année suivante.
John Huston le réclame, à son tour et voilà la carrière de Jean-François Stévenin ponctuée des personnages les plus divers, joués sous la direction des plus grands. Jean-Luc Godard le convie à « Passion », en 1982, suivi de Raoul Ruiz trois ans plus tard.
En tant qu'acteur, Jean-François Stévenin aura tout fait pour le compte des Jacques Demy, Jacques Rivette, Jean-Pierre Mocky et autres Robert Enrico.
Un style bien à lui
L'autre côté de la caméra reste, pour Jean-François Stévenin,
tout un univers de passion et le personnage ne résiste pas à la
tentation d'y retourner, après d'innombrables heures passées devant
l'objectif.
Signant son premier opus dès 1978, le réalisateur renoue avec son dada en 1986 et dévoile « Double messieurs » qui attendra près de 15 ans pour voir un troisième petit frère. « Mischka » donne à Jean-François Stévenin
l'occasion de faire évoluer nombre des membres de sa famille impliqués
dans le cinéma. Car il faut noter que l'homme a entraîné au moins trois
de ses enfants dans les joies du cinéma.