La jeunesse de Jean-Pascal Zadi
Jean-Pascal Zadi est né à Bondy, en région parisienne, le 22 août 1980. Ses parents d’origine ivoirienne obtiennent la nationalité française en 1981, et sont à la tête d’une famille nombreuse. Jean-Pascal est en effet le cinquième enfant d’une fratrie qui en compte dix. Alors qu’il a cinq ans, toute la famille déménage pour se rendre dans le Calvados, et plus précisément dans la ville d’Ifs. Jean-Pascal Zadi possède un certain talent pour le football, et envisage dans un premier temps une carrière professionnelle. Il intègre durant un temps le centre de formation du Stade Rennais, mais ce n’est finalement pas dans le sport qu’il va se révéler. Il obtient par la suite un bac littéraire, avant d’entamer successivement des études à la fac en Deug d’administration économique et sociale (AES), puis un passage en BTS d’action commerciale.
Une carrière artistique qui débute pour Jean-Pascal Zadi
Le rap comme premier tremplin
Après cette vie d’étudiant qui n’a pas débouché sur une vocation, Jean-Pascal Zadi se verrait bien dans la peau d’un acteur. C’est ainsi qu’il intègre le cours Simon à Paris, mais là encore, l’expérience ne dure guère. C’est finalement dans le milieu de la musique qu’il va commencer à se faire un nom. En compagnie d’Alain et de Drama, il monte le groupe de rap La Cellule. Les trois jeunes rappeurs apparaissent sur certaines compilations comme "Offensive" ou "Débarquement", et sortent leur premier album en 1999. Celui-ci est intitulé "Nos âmes et nos actes".
De rappeur à producteur et réalisateur
Avec La Cellule, Jean-Pascal Zadi va sortir un deuxième album en 2008 sous le titre "Jeune Thug". Mais, avant cela, il se découvre un nouveau talent, et, en 2005, il réalise un premier documentaire sur le rap français. Armé d’une caméra, Jean-Pascal Zadi rencontre divers rappeurs tels que Alpah 5.20, Seth Gueko ou encore Sefyu. Fort de ses connaissances dans le milieu, il produit ainsi ce documentaire qu’il intitule "Des halls aux bacs". Ce projet lui permet de s’associer avec Geoffroy Dongala, un ami d’enfance, avec qui il crée une société de production : Gombo Productions.
Du documentaire au long-métrage, l’évolution de Jean-Pascal Zadi
La réalisation et la production d’œuvres ont séduit Jean-Pascal Zadi. Il se lance ainsi un nouveau défi, toujours avec son ami Geoffroy Dongala : produire un long-métrage. C’est ainsi que sort "Cramé" en 2008. En 2010, il récidive avec "African gangster", son deuxième long-métrage, dans lequel on retrouve son ami rappeur Alpha 5.20. En 2011, il monte Douze doigts productions, une nouvelle société, et produit un troisième film, "Sans pudeur ni morale", avec uniquement des comédiens amateurs. Décidément pas à court d’idées et de projets, Jean-Pascal Zadi se lance aussi dans l’écriture de "Bastos à crédit", un premier roman. Une nouvelle corde à un arc déjà bien garni.
Les premiers grands succès de Jean-Pascal Zadi
En 2012, il tourne un nouveau documentaire, en Côte d’Ivoire, cette fois sur le groupe Magic System. Mais c’est bien dans la peau d’un acteur qu’il va se révéler au cours des années suivantes. Jean-Pascal Zadi enchaîne plusieurs tournages, et apparaît dans les films "Le Crocodile du Bostwanga" (2014), réalisé par Fabrice Éboué, "Coexister" (2017), toujours du même réalisateur, "Taxi 5", "Un homme pressé" et "Nicky Larson et le parfum de Cupidon", tous trois sortis en 2018.
En 2020 sort au cinéma "Tout simplement noir", un long-métrage pour lequel il est à la fois comédien et réalisateur. Ce film est tout aussi bien salué par la critique que plébiscité par le public, ce qui vaut à Jean-Pascal Zadi une nomination pour le César du meilleur espoir masculin, qu’il décroche en 2021. Une récompense prestigieuse pour ce touche-à-tout, dès lors bien installé dans le paysage audiovisuel français. En 2023, c’est sur Netflix que l’on retrouve ce comédien de talent. Il joue en effet le rôle principal de la série "En place", une fiction dans laquelle celui qui n’était qu’un animateur de banlieue se retrouve propulsé président de la République.
Jean-Pascal Zadi : un artiste engagé
Si beaucoup de ses productions ou des films dans lesquels il joue sont des comédies, il y a souvent un message sous-jacent. Ainsi, Jean-Pascal Zadi interroge souvent la société sur les questions du racisme dont il a été témoin et parfois victime, ainsi que sur la place des personnes noires en France. Il n’hésite jamais à utiliser certains clichés pour dénoncer des stéréotypes. Porté sur l’autodérision, il sait jouer de son personnage pour sensibiliser sans heurter le public, qui est rapidement devenu fan de cet artiste. De plus, il n’hésite pas à s’investir sur le plan social en soutenant certaines associations comme Greenpeace, Les Restos du Cœur ou encore le Secours populaire. Une facette de plus pour cet artiste, qui devrait encore surprendre régulièrement le public durant la suite de sa carrière.
