Un début prometteur
Jean Rochefort trouve tôt le chemin qu'il veut
suivre. À l'âge de 19 ans, il fait une entrée dans le Centre d'Art
Dramatique de Paris, puis passe le concours pour intégrer le
Conservatoire national.
Développant une passion dévouée pour l'art et doté d'un talent
incomparable, il se fait facilement remarquer dans cet univers.
Vers le milieu des années 50, il décide de franchir un pas et intègre
la Compagnie Grenier Hussenot, au sein de laquelle
il restera pendant plus de sept années. Une période importante de sa
vie au cours de laquelle il va se familiariser de plus en plus avec
l'univers du théâtre.
La polyvalence de Jean Rochefort ne tarde pas à
attirer l'attention des producteurs car il est largement doué, tant
dans les pièces dramatiques que les comédies.
En 1955, il fait sa première entrée dans le monde du cinéma en
interprétant un rôle dans le film « Rencontre à Paris
» de Georges Lampin. Un modeste début certes, mais
qui, très vite, lui ouvrira plusieurs portes. Sa passion et son talent
le qualifiant comme étant une perle rare.
En 1958, Jean Rochefort se trouve à l'affiche du
long-métrage de Michel Deville et de Charles
Gérard intitulé « Une balle dans le canon
». Générant qu'un faible succès, le film parvient toutefois à faire
connaître le nom de l'acteur dans l'univers du cinéma.
Les années 60 et 70
Vers le début des années 60, le succès commence à frapper à la porte de
Jean Rochefort. Son talent d'acteur largement
développé fascine facilement les producteurs. Les propositions de rôle
ne vont pas ainsi tarder à pleuvoir.
Après avoir incarné le rôle de Malartic dans le film de Pierre
Gaspard-Huit intitulé « Le capitaine fracasse »
en 1960, Jean Rochefort va se mettre dans le peau de
plusieurs personnages. Il va entre autres apparaître dans les films à
succès de Philippe de Broca « Cartouche
» en 1961 et « Les tribulations d'un Chinois en Chine
» en 1964.
En 1963, il sera dans « La foire aux cancres » de Louis
Daquin et encore dans « Angélique et le Roy
» de Bernard Borderie en 1965. Il sera également à
l'affiche de « Ne jouez pas avec les martiens » d'Henri
Lanoë en 1967 et interprétera le rôle d'Hervé Breton dans le
long-métrage d'André Farwagi « Le temps de
mourir » en 1969.
Les années 70 ne sont pas non plus moins glorieux pour Jean
Rochefort. Le nombre de longs-métrages dans lesquels il joue
au cours de cette période s'élevant à plus d'une trentaine.
Parmi lesquels se trouvent le film de Bertrand Tavernier
« Que la fête commence » pour lequel il reçoit le
César du meilleur acteur dans un second rôle en 1976 et « Le
crabe-tambour » de Pierre Schoendoerffer,
pour lequel il est nommé meilleur acteur.
Une carrière à succès
Au cours des années 80 et 90, Jean Rochefort
continue de tourner plusieurs films. « Le moustachu
», « Le bal des casse-pieds » d'Yves Robert,
ou encore « Le mari de la coiffeuse », « Les
grands ducs » et « Ridicule » de Patrice
Leconte le font créditer au générique.
En même temps, l'acteur français sillonne également l'univers du petit
écran. Il participe entre autres à plusieurs émissions et séries
télévisées dont les « Sueurs froides » de Josée
Dayan et d'Alain Bonnot en 1988 et la
série française « Chez Maupassant » diffusée dès
2007.
Il prête également sa voix dans des films américains dont « Dr
Dolittle » en 1998 et pose en même temps un pied dans le
monde de la réalisation.
Au fil des années, Jean Rochefort n'oublie pas pour
autant la première scène sur laquelle il est monté. Tout au long de sa
carrière, il continue de faire plusieurs apparitions dans l'univers du
théâtre et se dévoile même lors d'un one-man-show en 2007, en hommage
aux grands auteurs tels que Jean Yanne, Boby Lapointe,
ou encore Roland Barthes.
Jean Rochefort accompagne également le succès de
plusieurs longs-métrages depuis l'année 2000. Il participe entre autres
au film d'Alain Chabat intitulé « Rrrrr!!!
» en 2004 à « Les vacances de Mr Bean »
en 2007 et en 2008, au film d'Étienne Chatilliez « Agathe
Cléry ».
Entre Jean Rochefort et la caméra, c'est dire qu'il
existe une histoire d'amour passionnée.