Lafesse, les débuts
Jean-Yves Lambert naît le 13 mars 1957 à Pontivy dans le Morbihan.
En 1974, il part à l'aventure entre Paris et Djibouti, en passant par l'Italie et l'Angleterre. Il passe son bac puis se lance dans des études de lettres et de cinéma de 1978 à 1981. Sa carrière commence avec l'avènement des radios libres en 1981. Cette année là Jean-Yves Lafesse devient l'un de piliers de la radio Carbone 14.
En 1984, c'est sous le pseudonyme Lafesse qu'il présente ses célèbres canulars téléphoniques sur Radio Nova. L'année suivante, Europe 1 et Canal + le font entrer sur le devant de la scène médiatique. Toujours grâce à ses impostures, il enchaîne les émissions : « Les impostures » en 1991, « C'est pas possiiible » en 1993, « L'album des impostures » en 1995 et « A fond Lafesse ! » en 2001 connaissent un succès fulgurant.
Les micro-trottoirs, « Pourvu que ça dure »….
Pour le plus grand bonheur des téléspectateurs, Jean-Yves Lafesse descend dans la rue pour piéger les passants. Devant le succès sur petit écran, il propose des cassettes vidéo de ses exploits sous le titre « Ça peut pas durer ».
Il continue sur sa lancée en créant l'émission « Pourvu que ça dure » sur Canal + au concept similaire. Regardé par des millions de téléspectateurs, Jean-Yves Lafesse connaît encore un grand succès. Toujours pour la même chaîne, il réalise en 2002 le programme « Unique au monde.com », dans lequel il attire les passants dans un étrange camion blanc.
Lafesse en DVD… et au cinéma
Forts du succès de ses canulars et impostures, Jean-Yves Lafesse cartonne au rayon DVD avec « Plus loin dans Lafesse » et « Les yeux dans Lafesse » (2000), « Lafesse à poil » (2002), « Lafesse refait le trottoir » (2004), « Lafesse dans la rue – Les impostures » (2004), « Lafesse Unique au monde.com » (2004), « Lafesse dépasse les bornes » (2006), « Lafesse dans l'camion » (2007) et « Lafesse gauche, Lafesse droite – Volume 2 » (2008), « La réouverture de Lafesse » (2009), « Et Dieu créa...Lafesse » (2010), « Lafesse-Noz » (2011), « Lafesse-La belle paire » (2012).
Au fil des années, l'humoriste a fait quelques apparitions au cinéma dans les longs métrages « Baby Blood » (1990) d'Alain Robak, « Comme une bête » (1998) de Patrick Schulmann ou dans « Chili con carne » (1999) de Thomas Gilou. En 2010, il fait partie du casting de la comédie romantique « L'Arnacœur » de Pascal Chaumeil avec Vanessa Paradis . La star du canular y interprète Dutour, l'employeur d'Alex, alias Romain Duris . Le film est un immense succès en salles.
La scène et la caméra
En 2008 et 2009, il officie sur Rire & Chansons. En 2011, presque vingt ans après « Les grandes impostures téléphoniques », son premier livre sorti chez Ramsay en 1992, il publie un nouveau livre, « Mes impostures » aux éditions du Cherche Midi.
Pendant l'été 2012, il présente deux canulars chaque matin dans la matinale d'Europe 1, à la case occupée à l'année par Nicolas Canteloup . Jean-Yves Lafesse annonce alors qu’il planche sur un spectacle en collaboration avec ses deux frères. 2012 c’est également l’année où il joue l’inspecteur San Antoni dans l’adaptation des livres du même nom.
Deux ans après, il monte en mars sur scène à Pontivy pour présenter un one man show, puis participe à la tournée événement « Les Eternels du Rire », d’octobre à novembre 2014.
Jean-Yves Lafesse s’attaque ensuite à un monument de la radio : Pierre Dac. Pour le téléfilm « La Guerre des Ondes » sur France 2, il prend les traits de l’humoriste qui a rejoint Londres pour l’émission Les Français Parlent au Français pendant la Seconde Guerre Mondiale.
En janvier 2015, il est de nouveau sur scène avec un nouveau show intitulé «Détraqué», et dans lequel il fait face à l’inénarrable Madame Ledoux!
Côté vie privée, Jean-Yves Lafesse a quatre enfants nés de deux unions différentes. Il a eu deux filles avec la comédienne Jeanne Lambert et deux garçons avec sa femme depuis 2006, Marie-Eve Lambert.
L'humoriste Jean-Yves Lafesse, réputé pour ses canulars téléphoniques, décède jeudi 22 juillet 2021, à Vannes, à l'âge de 64 ans, des suites de la maladie de Charcot. Très discret sur sa vie privée, il n'a jamais révélé au public être atteint de cette maladie diagnostiquée un an auparavant.