EXTRAITS
La Bajon : Bonjour Bruno, alors, vous voulez parler de qui aujourd’hui ? Du ministre de la justice corrompu, le ministre de la déséductation, ou le ministre de la transition énergétique à l’envers ?
Bruno : Bah, je ne sais pas si on peut encore dire quoi que ce soit sur leur action sans avoir des problèmes ?
La Bajon : Enfin Bruno , on est en démocratie, vous avez tout à fait le droit de critiquer l’action du gouvernement, si vous n’avez pas peut de la mort. Tiens bah plus tard que ce matin, notre président a été interpellé par une personne qui avait mis un mégaphone sur sa casserole, vu qu’il n’avait pas le droit de l’approcher à moins de 5 kilomètres, de dos et entre 13H et 13H05 le troisième jeudi du mois d’une année bissextile. Et bien, aux dernières nouvelles, ce manifestant complotiste, black block, extrémiste de droite, gauche, triple lootse et salto arrière, va très bien… dans le ventre de nos crocodiles.
Bruno : Attendez vous ne jetez quand même pas les manifestants comme ça aux crocodiles ?
La Bajon : Bien sûr que non. Avant, ils doivent s’acquitter d’une amende, et d’un service public. Tiens, bah, plus tard que ce matin, cette dame qui a osé publier sur Facebook attention je cite, âme sensible boucher vous les oreilles deux point ouvrez les guillemets : « hey dis donc, Emmanuel Macron il n’est quand même pas très gentil… » Et bien devant la violence verbale de cette mégère, elle a eu 1 500 euros d’amende et elle vient de finir de repeindre ma maison à Grand Quevilly.
Bruno : Je ne comprends pas, vous exploitez les gens maintenant ?
La Bajon : Non, ce sont des travaux d’intérêt généraux. Pour le défilé du 8 mai, il y a un forcené a réussi à duper un barrage de sécurité, au passage de la voiture présidentielle, il a osé tousser. Et bien pendant trois ans, il va devoir aller chercher les gosses de Marlène Schiappa à l’école. Et je peux vous dire que ça ne va pas être facile avec un boulet au pied.
Bruno : Je n’y comprends plus rien, qu’est-ce vous êtes en train de faire aux Français ?
La Bajon : On remet la France au travail. On leur trouve même du boulot, et après ça ils râlent ? Vous allez voir que bientôt ils vont vouloir qu’on les paye. La vie politique devient de plus en plus dure. Aujourd’hui on n’a même plu le droit de taper dans la caisse, de cumuler les mandats, d’employer sa famille, de faire voter les morts, vous allez voir que bientôt il va falloir qu’on tienne nos promesses. Alors arrêtez de dire qu’on fait n’importe quoi, c’est juste que ce qu’on fait, on ne le fait pas pour vous. Alors liberté, fermez vos gueules, et allez bosser !