EXTRAITS
La Bajon : Hein quoi je suis rentrée dans personne moi, vous m’avez prise pour Palmade ?
Bruno : Enfin je veux dire c’est la rentrée scolaire.
La Bajon : Non, c’est gentil merci j’ai arrêté les enfants.
Bruno : Bon laissons tomber la rentrée, mademoiselle sans filtre vous êtes partie en vacances?
La Bajon : Oui pendant deux mois j’ai été le rêve de beaucoup de Français : une arabe qui a quitté la France.
Bruno : Enfin quand même les Français ne rêvent pas de ça.
La Bajon : Oui c’est vrai, parce que je suis revenue.
Bruno : Vous êtes revenue d’où ?
La Bajon : D’entre les morts. J’étais sur une plage, on était tous allongés les uns à côté des autres. On aurait dit un cimetière à ciel ouvert.
Bruno : Vous y allez un peu fort comme image.
La Bajon : Oui, c’est pas tout à fait vrai. D’ailleurs je suis allée voir une grand mère qui aidait ses petits enfants à creuser un trou avant de retourner bronzer. Je lui ai dit : « vous avez raison d’essayer avant. Moi aussi j’hésite entre l’enterrement et l’incinération. »
Bruno : Vous avez dû la traumatiser cette petite dame.
La Bajon : Pas du tout, on a même joué ensemble avec ses petits enfants, je l’ai enterrée dans sable avec la tête qui dépasse. Je suis allée chercher cette dame pour lui montrer. J’avais juste oublié de regarder un truc : l’horaire des marées.
Bruno : Vous avez quand même été punie pour avoir fait ça ?
La Bajon : Oui j’ai ressenti la peine que tout le monde a quand dans une situation comme ça, j’ai fini en boite à Bordeaux. D’ailleurs en boite j’ai fini la nuit avec la patron de Total, et je peux vous dire que la nature n’est pas rancunière car elle l’a bien gâté.
Bruno : Vous savez ce qu’on dit : Ce n’est pas la taille qui compte.
La Bajon : Ça c’est faux regardez comme êtes tranquille quand vous avez le bras long.
Bruno : Mademoiselle sans filtre. En conclusion vous auriez un mot pour nos auditeurs, par exemple, pour ceux qui étaient coincés dans les bouchons cet été ?
La Bajon : Les 1 000 kilomètres de bouchon, j’étais dedans. Et ce jour là dans ma voiture vous pouviez m’appeler « justice ». Parce que je n’ai pas arrêté de me dire : « Bah dis donc, je ne suis pas rendue ! »