Jeune footballeur et chanteur savoyard devenu un comique féroce
Enfant, il voulait devenir footballeur et jouait dans un club de
Savoie. D'ailleurs il avait seulement 11 ans quand il remporta le
championnat de sa région. Une malformation cardiaque le contraindra
cependant à quitter le monde du sport.
Côté études, il abandonne l'école à l'âge de 18 ans pour se consacrer à
l'écriture de chansons, son rêve étant de devenir chanteur et vivre à
Paris. Il se livre alors à des petites activités commerciales afin de
récolter les fonds nécessaires pour partir de sa province natale.
Il s'installe enfin à Paris en 1985 et commence par une scène ouverte
au Tintamarre mais ses chansons ne plaisaient pas au public. Par
contre, le directeur artistique Jean-Baptiste Plait
lui reconnaissant des qualités de comédien, le poussa dans cette voie.
Il fera la rencontre de jeunes débutants comme lui tels que Jean-Marie
Bigard, Anne Roumanoff, Pierre Palmade et l'imitateur belge André
Lamy dans le quartier des Halles. Influencé par ces derniers,
il commencera la carrière d'auteur humoriste par la composition de
parodies de chansons pour l'émission dominicale de Philippe
Gildas à la radio.
Au fil du temps, Laurent Violet se met à écrire ses
premiers sketches qu'il offrira de 1986 à 1987 dans « Le
comique qui tue », son premier spectacle. Les thèmes qu'il
aborde touchent aussi bien les faits de société et les sujets
d'actualité que la défense des animaux.
Le grand public découvre en lui un comique féroce suscitant matière à
réflexion sur le monde et la société. L'humoriste enchaîne en 1989 avec
son spectacle « Laurent Violet fout la merde »
qu'il présente au Lucernaire.
Humoriste des spectacles, présent à la radio et à la télé
En 1990, il épate le public français avec « Faites-vous
Violet pour 100 balles » au Festival d’Avignon. Il présentera
le même spectacle au Petit Palais des Glaces de Paris.
L'été suivant, il s’installe au Café de la Gare et continue à faire
rire son public avec sa nouvelle pièce. Plus tard, il est recruté à la
radio et anime sur Skyrock dans la matinale d'Arthur
et Bruno Robles les «Zigotos».
En 1992, il accompagne Arthur sur TF1 dans l'« Émission
impossible ». Ses sketches incontournables « Le
handicapé », « Jean-Paul, le lapin » et «
Les séries américaines » apparaissent alors à la
télévision.
Ensuite l'envie de transmettre son humour à travers l'écrit l'amène à
publier en 1993 son premier recueil d’anecdotes « C’est bien
ma veine » des éditions Albin Michel. En
février de la même année, Laurent Violet est de
nouveau au Café de la Gare pour présenter ses nouveaux sketches.
Philippe Gildas, l'invite sur Canal + dans son
émission « Nulle part ailleurs » pour promouvoir
son spectacle. Résultat, un succès fou pour le comédien qui est alors
obligé de fixer d'autres rendez-vous au Théâtre Grévin.
Parallèlement, Laurent Violet devient chroniqueur
sur France Inter. Il sera d'abord dans l’émission radiophonique « Rien
à cirer » de Laurent Ruquier, avant de
rejoindre les chroniqueurs de « Dej’s » puis de « P’tits
Dej’s ».
En 1995, l'humoriste présente un nouveau spectacle dans une tournée
européenne en passant par la Suisse et la Belgique et bien évidemment
dans de nombreuses villes françaises. Une série de représentations au
Théâtre Dejazet de Paris couronne sa tournée qui a duré une année.
L'homme du cinéma, créateur de «World comic » et « La tuerie
de l’année »
A partir de 1996, le beau Laurent Violet devient
acteur de séries télévisées. Il incarne Antoine le
séducteur dans « Jamais deux sans toi…t » de TF1
ensuite Peyrac dans « Max et associés
» de M6.
Plus tard, il apparaîtra dans « H » de Canal + et
jouera dans « SOS 18 » de Dominique Barron
et dans le court-métrage « 2x2 versions de l’amour
» de Patricia Bardon. Puis Laurent Violet
sera toujours présent à la radio.
En 1998, il sera le chroniqueur de France Inter dans la matinale « Rien
à voir » puis dans « Le fou du roi »
qu'il sera obligé de quitter en 2001. On le retrouvera également aux
côtés de Virginie Lemoine, Chraz et Yves
Lecoq dans la matinale du dimanche « Les Agités du
JT ».
Tout en assurant sa présence dans les médias, Laurent Violet
poursuit son aventure scénique. Ainsi de 2001 à 2005, le comédien
sillonne toute la France et se présente dans une série de galas.
Entre 2006 et 2007, il se livre à la production de son nouveau one man
show intitulé « World comic » au Théâtre Le Temple
de Paris. Il reprend ses sketchs favoris « Jean-Paul, le lapin
», « Le pilote d’avion » et « Le handicapé
» et propose d'autres nouveautés apportées de ses voyages à l'étranger.
Cette fois, il emmène le public dans un tour du monde et aborde plus le
thème de la santé. Ses talents de comédien seront récompensés du Grand
Prix du Festival d’Humour de Vienne en 2008. Il remportera également le
premier prix du Festival des Arts Burlesques de Saint-Étienne l'année
d'après.
Mais il n'a pas dit son dernier mot car en juillet 2009, Laurent
Violet se présente avec « La tuerie de l’année
» à Avignon en rappelant joyeusement que nous allons tous mourir un
jour.
Il est décédé le 4 décembre 2015.