Michel Galabru, un début dans le théâtre
De son nom complet Michel Louis Edmond Galabru,
l'acteur naît le jour du 27 octobre 1922 à Safi au Maroc, d'un père
enseignant aux Ponts et chaussées. Il passe son enfance avec sa famille
en Hérault et poursuit ses études à Montpellier, puis à Paris.
Enfant, Michel Galabru voulait absolument être un footballeur professionnel. Néanmoins, la découverte de Sacha Guitry le conduit progressivement vers une passion pour les planches qui le poussera ensuite vers le cinéma.
Il
décide alors de monter à Paris et se lance dans le théâtre au
Conservatoire d'art dramatique. Avec un sérieux et une habilité avérée,
il obtiendra deux premiers prix, celui de comédie moderne et celui de
comédie classique. En 1950, il intègre la Comédie Française et obtient
de grands rôles durant sept ans.
Laissant la Comédie Française en 1957, il restera néanmoins présent au théâtre dans des pièces célèbres comme « Dom Juan ou le festin de pierre » jouée en 1967 ou « La femme du boulanger » en 1985.
Sa carrière cinématographique
Au cours de ses premières années de carrière au théâtre, Michel Galabru
fait également ses premiers pas au petit écran et élargit ainsi son
auditoire. Parmi ses apparitions à la télévision, on peut citer
Ragueneau qu’il campe dans « Cyrano de Bergerac » en 1960.
La carrière cinématographique de Michel Galabru commence en 1951, année au cours de laquelle il fait sa première apparition dans « Ma femme, ma vache et moi », un film de Jean Devaivre. Les petits rôles vont se suivre jusqu'à ce qu'il décroche un rôle notable dix ans plus tard dans « La guerre des boutons », un film mythique d'Yves Robert.
Le succès du film donne une certaine impulsion à la carrière de Michel Galabru. Il se voit offrir de plus grands rôles avec notamment la saga du « Gendarme à Saint-Tropez » à partir de 1964. Le casting réunit une équipe d'enfer qui voit la participation de Louis de Funès, Geneviève Grad ou encore Jean Lefebvre. La saga connaîtra un succès fou pour ne cesser qu'en 1980.
Dès ses débuts, « Les gendarmes » ont permis à Michel Galabru de montrer ses immenses talents de comique. Son interprétation dans « Le viager »
en 1971 achèvera d’assoir sa notoriété et ses grandes dispositions lui
ouvrant les portes d’une décennie de gloire au grand écran.
Les années de gloire
Une vingtaine d’années après ses débuts dans la comédie, Michel Galabru connaît enfin ses heures de gloire. Reconnu aussi bien par le public que le milieu professionnel comme un grand comique, Michel Galabru ajoute une autre corde à son arc en s’attaquant à des rôles plus dramatiques.
Commençant
par des petites interprétations dans ce registre, l’acteur obtient par
la suite des plus grands rôles. Parmi ses longs-métrages dramatiques,
on peut citer notamment son excellente prestation dans « Monsieur Balboss » en 1976.
Sorti la même année, « Le juge et l’assassin » dans lequel il donne la réplique à Philippe Noiret lui rapportera un César du meilleur acteur.
En plus d'un petit tour au théâtre aux côtés d'Ugo Tognazzi et Michel Serrault, dans la fameuse pièce « La cage aux folles », Michel Galabru retrouve le dramatique au grand écran dans « Subway ».
Le
début des années 90 verra un certain frein donné par l'acteur à sa
carrière dans le septième art. Son retour est toutefois annoncé dans
l'un des volets d'« Astérix et Obélix » en 1998 avant de le retrouver dans « Les acteurs ».
Prenant de l’âge mais aucune ride quant à son immense talent, Michel Galabru vit encore une fois le succès à travers la comédie en 2008 avec « Bienvenue chez les Ch'tis ». Relançant la machine du rire, il figure au casting de « Bouquet final ».
Michel Galabru est décédé le 4 janvier 2016 dans son sommeil, à l'âge de 93 ans.