Des pièces de théâtre et scénarios à « L'Italien des roses »
Fils d'un officier Allemand et d'une Française, Richard
Bohringer passe son enfance à Moulins aux côtés de sa
grand-mère avant de monter à Paris dans sa jeunesse. Porté au métier
d'artiste et écrivain, il s'initie au théâtre dans les années 1960 et
propose la pièce « Zorglub » en 1966.
Par la suite, il enchaîne avec une autre pièce de théâtre intitulée « Les
girafes ». Mise en scène par Philippe Rouleau,
la pièce fut présentée au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse en 1967.
Il va plus loin au début des années 1970 quand il joue son premier rôle
au cinéma dans « La maison » de Gérard
Brach et quand il écrit le scénario du film franco-italien « Beau
masque » sorti en 1972. La même année, l'acteur décroche son
premier rôle significatif au grand écran à travers le film de Charles
Matton « L'Italien des roses » dans
lequel il est Raymond, l'Italien.
En 1973, Richard Bohringer offre un autre scénario
co-écrit avec Pierre-Alain Jolivet intitulé « La
punition » suivi en 1975 par « Il pleut toujours
où c'est mouillé ».
L'année d'après, l'acteur réapparaît au cinéma à travers la réalisation
de Marco Pauly « Les conquistadores
». Depuis, les rôles se succèdent et en 1977, il se retrouve dans « L'animal
» de Claude Zidi où il incarne
l'assistant de Sergio.
Puis en 1979 et 1980, il joue au médecin-chef dans « Alors
heureux ? » et devient le pion dans « Les sous-doués
».
Il incarne également l'officier de la Gestapo dans « Le
dernier métro » et joue les flics anthropométrie dans « Inspecteur
la bavure ».
« Diva » et « Le grand chemin », les meilleurs films
L'année 1981 est celle de la consécration quand Richard
Bohringer interprète avec brio Gorodih
dans « Diva », le film de Jean-Jacques
Beineix, devenu un classique international. La même année,
l'acteur apparaît dans quatre autres films dont celui de Claude
Lelouch « Les uns et les autres » et
celui de François Leterrier « Les babas
cool ».
En 1982, à part les rôles dans « Le grand pardon »
et « Transit » ou encore « J'ai épousé
une ombre », le comédien devient récurrent dans les
courts-métrages et les séries télévisées. C'est la même chose en 1983,
l'année de « Cap Canaille » et « Debout
les crabes, la mer monte ! ».
Fort de ses expériences à la télé et au cinéma, l'acteur fait la une
dans le film de Denis Amar « L'addition »
de 1984. Il y incarne Albert Lorca, le personnage
qui lui rapporte le César du Meilleur second rôle l'année suivante.
Le même talent va se sentir dans les films de 1985 « Subway
», « Péril en la demeure », « Le pactole
» ou encore « Folie suisse » et dans le
court-métrage « Cinéma de minuit ».
En 1986, l'acteur fait du bruit à la télévision en interprétant Claude
dans la série « L'inconnue de Vienne » et en
jouant les médecins dans le film « Le paltoquet ».
Mais la grande consécration vient en 1987 quand Richard
Bohringer épate le public et les professionnels du cinéma
avec son Pello du film à succès « Le grand
chemin ». Un rôle qui lui vaut le César du Meilleur acteur
l'année d'après.
La chanson, le cinéma et les livres
Après le triomphe de Pello, Richard Bohringer
poursuit avec d'autres rôles non moins remarquables au grand écran et à
la télévision. Entre temps, ce grand fan de John Coltrane
et de Charlie Parker prépare une entrée fulgurante
sur la scène musicale.
En 1990, il sort « Errance », son premier album
suivi en 1992 par l'opus éponyme « Bohringer ». La
même année, l'artiste participe à l'album « Sahara blue »
d'Hector Zazou, inspiré des textes d'Arthur
Rimbaud, en interprétant le titre final.
L'année suivante, il collabore au drame musical instantané « Le
K ». Puis, après le succès de son livre « C'est
beau une ville la nuit » sorti des années plus tôt,
l'écrivain reprend la plume et publie en 1994 le recueil « Le
bord intime des rivières ».
Jonglant entre le cinéma, l'écriture et la musique, il reste toujours
présent au grand écran comme dans « Le parfum d'Yvonne
», « Le sourire » ou encore « Les
caprices d'un fleuve ».
En 1997, l'acteur-chanteur fait un grand retour dans le monde musical
en participant à l'opus « Léo découvre le blues ».
En 2002, il propose le CD « C'est beau une ville, la nuit »
dont la sortie a été suivie d'une tournée française et étrangère en
compagnie du groupe Aventures.
En 2006, Richard Bohringer publie le livre
autobiographique « Oublie que je t'aime » et
transpose au cinéma « C'est beau une ville la nuit
».