En Algérie natale
Robert Castel hérite du talent artistique de son
père, Lili Labassi qui
est à la fois chanteur et compositeur de musique andalouse.
C'est donc tout naturellement, que ses premiers pas se font dans la
musique en jouant de la guitare ainsi que le tar, un tambour
arabo-andalou.
Par la suite, Robert Castel intègre le Centre
Régional d'Art Dramatique
ou encore le CRAD d'Alger où il fera la rencontre de plusieurs
comédiens qui sont devenus ses amis.
Parallèlement, l'artiste gagne sa vie en occupant un poste
d'instituteur dans une école en Algérie.
Après une première tentative de mettre en scène la vie des communautés
établies en Algérie, Geneviève Baïlac de la troupe
de CRAD propose à
ses amis de jouer dans « La famille Hernandez ».
C'est ainsi que Robert Castel joue le rôle de
Robert le Bègue aux côtés
de Lucette Sahuquet et Marthe Villalonga,
entres autres.
Avec le tempérament et le talent de ses acteurs, la pièce obtient un
grand succès dans le monde du théâtre, nous sommes alors en 1957.
La même année, Robert Castel obtient son premier
rôle au cinéma dans le
long métrage « Les amants de demain » de Marcel
Blistène avant
d'enchaîner avec « Un témoin dans la ville » d'Édouard
Molinaro.
L'acteur campera ensuite divers rôles secondaires au cinéma.
Affectionnant les rôles comiques, il n'hésite pourtant pas à endosser
des personnages plus sérieux.
Artiste passionné
A côté de sa carrière d'acteur, Robert Castel
s'embarque dans divers
projets artistiques aux côtés de sa femme, Lucette Sahuquet.
Ainsi, en 1962 sort son premier disque, intitulé « A l'Olympia
» qui
comprend les sketches orientés sur la vie des Pieds noirs.
Suivent ensuite d'autres disques aussi désopilants les uns que les
autres comme « Macias en scène », « L'interview
», « Les publicités »,
« Si je serai directeur » ou encore « La
soirée », sorti en
1974.
D'autre part, Robert Castel a également sorti un
disque en solo avec «
Purée de nous z'otres » contenant des sketches comme
« J'ai laissé », «
Si je serai directeur » et « Si tu savais ».
Robert Castel a également joué sur les planches avec
« Trois hommes sur
un cheval » et « Chante, papa, chante »
de Marcel Moussy sortis
respectivement en 1969 et 1973.
En 1964, le film « L'insoumis » d'Alain Cavalier
sort sur les grand
écrans avec Alain Delon et Léa Massari
dans les premiers rôles. En
comique accompli, Robert Castel n'hésite pas à
jouer avec des
réalisateurs de la même trempe, ce qui lui permet de jouer dans « Le
grand blond avec une chaussure noire » d'Yves Robert,
qui sort en 1972.
Ainsi, l'acteur campe le rôle de Georghiu, un agent
milanais aux côtés
d'illustres acteurs tels Pierre Richard, Jean
Rochefort ou encore
Mireille Darc.
Un an plus tard, il joue dans « Elle court, elle court la
banlieue »
sous la direction de Gérard Pirès, suivi de « Le
complot » de René
Gainville et « Deux hommes dans la ville
» de José Giovanni.
En 1973, Robert Castel revient en force sur les
écrans avec « Le permis
de conduire » de Jean Girault aux côtés
de Louis Velle et Pascale
Roberts en tête d'affiche.
Toujours en 1973, l'acteur dévoile un autre coté de son talent en
jouant dans « Deux hommes dans la ville », un
drame policier réalisé
par José Giovanni, où il campe le rôle d'André
Vautier.
En 1975, Robert Castel joue le rôle de Loulou dans
le film d'Yves
Boisset « Dupont Lajoie », qui sera par
la suite récompensé par un Ours
d'argent, reçoit la Recommandation Interfilm ainsi que le prix du jury
des lecteurs du Morgenpost au Festival international du film de Berlin.
Une carrière bien remplie
Au fil des années, Robert Castel enchaîne les
rôles dans plusieurs
dizaines de films à succès. Parmi ces derniers, on peut citer le film
de Pierre Richard « Je suis timide mais
je me soigne » où Robert Castel
joue le rôle de Trinita.
En 1980, l'acteur tient la vedette aux côtés de Michel
Boujenah et
Antoinette Moya dans le film « Mais
qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu
pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes?
» de Jan
Saint-Hamont.
Malgré le succès de l'acteur, une ombre vient obscurcir la vie de
Robert Castel avec la mort de sa femme Lucette
Sahuquet en 1987.
A côté de sa carrière au cinéma, Robert Castel joue
également pour la
télévision, notamment dans « Les saintes chéries »,
une série qui a
marqué le milieu des années 60. Il marque un retour en force sur le
petit écran en 2002 avec le téléfilm « Les déracinés
» de Jacques
Renard où il joue le rôle de Papy Albert .
Par ailleurs, l'année précédente marque un nouveau tournant dans la
carrière de l'acteur en jouant dans « Trois zéros »
de Fabien Otoniente.
En 2004, il joue le rôle du vendeur de lampes nommé Indjapahn
dans «
Iznogoud » réalisé par Patrick Braoudé.
Sa dernière prestation au cinéma remonte à 2005 avec « Du
jour au
lendemain » de Philippe le Guay. La même
année, Robert Castel figure
dans la distribution de « Plus belle la vie » où il
interprète le rôle
de Henri Laroque.
On a pu également le voir dans « Les prédateurs »
de Lucas Belvaux un
téléfilm de 200 minutes à deux épisodes.
Dernièrement, en 2007, Robert Castel a publié le livre « Je
pose 75
mais je retiens tout », à l'occasion de ses 75 ans. L'ouvrage
retrace
en quelques pages et non sans humour sa carrière d'artiste.
Actuellement, le comédien est sociétaire de l'émission « Les
grosses
têtes » aux côtés de Jean-Pierre Foucault, Amanda
Lear ou encore Jean
Amadou, pour ne nommer qu'eux.