Les débuts
Woody Allen naît au sein d'une famille juive. Tout au long de son enfance, il est entouré d'une grande famille dont sa soeur, ses parents et ses nombreux oncles et tantes.
Il passe sa scolarité auprès d'une école judaïque où il étudie pendant huit ans. Il intègre ensuite une école publique avant d'être admis à Midwood.
A cette époque, le « petit » Woody Allen sait déjà se faire remarquer et épate son entourage grâce à son incroyable dextérité.
Il fait ses débuts dans la vie professionnelle en travaillant pour David O. Alber en tant qu'auteur de gags.
Au début des années 1950, alors qu'il est tout juste âgé de seize ans, il est sollicité par des célébrités comme Sid Caesar.
C'est à cette époque qu'il choisit le pseudonyme de « Woody Allen ».
Peu après, il intègre l'université de New-York. Il choisit deux filières à savoir le cinéma et la communication qu'il abandonnera très vite.
Il décide alors de rejoindre le City College mais il n'y fera pas non plus long feu.
Au milieu des années 1950, Woody Allen participe en tant qu'écrivain à des émissions télévisées d'envergure.
Il écrit notamment pour « The Tonight Show », « The Ed Sullivan Show » ou encore « Caesar’s hour » au cours duquel il fait connaissance avec Danny Simon, un personnage qui jouera un rôle important tout au long de sa future carrière.
En 1960, ce dernier exploite son talent inné pour la comédie.
Il se lance alors dans le stand-up et propose des sketchs qui ne manquent pas d'originalité. Ne se contentant jamais d'une seule activité, ce jeune prodige participe également à une revue new-yorkaise produite à Broadway.
A cette époque, il devient l'un des auteurs de « Candid Camera », une émission télé incontournable de l'époque et publie des nouvelles pour le compte de différents magazines de renom. Au fil du temps et des expériences, Woody Allen affine son « personnage », ce qui lui vaut d'avoir ses entrées dans l'univers de la télévision et des boîtes de nuit.
Carrière au cinéma
Fort de sa popularité, Woody Allen part à la conquête du cinéma. Après quelques apparitions subtiles en 1965 et en 1966, il se fait remarquer en 1967 dans une parodie de « James Bond ».
A la fin de cette décennie, il décide de se faire un nom en tant que réalisateur. Le succès est immédiatement au rendez-vous avec « Prends l'oseille et tire-toi », « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander », « Sleeper » ou encore « Bananas » sans oublier « Love and Death ».
Après ces réalisations plutôt burlesques, Woody Allen enchaîne les films à succès dont on citera entre autres « Manhattan », « Annie Hall » ou encore « La Rose Pourpre du Caire ». Ce dernier film est considéré par beaucoup comme étant l'un des meilleures films jamais réalisés. Pour ce qui est de « Annie Hall » sorti en 1977, ce fut le film de la consécration qui a permis à Woody Allen de remporter ses tous premiers oscars. A partir de cette époque, le réalisateur crée un style bien à lui et fait abstraction de toute influence extérieure.
Il penche pour la comédie dramatique et ses films sont toujours empreints de complexité. Il confère par ailleurs une touche de dérision à chacun de ses films. Le pur style « Allen » se dévoile dans toute sa splendeur dans « Manhattan » qui réunit des grandes – ou futures – figures du cinéma comme Diane Keaton avec qui il a collaboré six fois jusqu'à ce jour ou encore Meryl Streep.
Pendant toute la décennie 1980, Woody Allen propose des films où l'on sent une similitude avec les créations de scénaristes européens comme Fellini.
L'ensemble des films produits pendant cette époque se caractérisent par une dimension philosophique et mélancolique comme c'est le cas de « September » ou encore « Stardust Memories ».
Bref, le drame est omniprésent dans ses œuvres mais la comédie flotte toujours dans l'air.
Des années 1990 à aujourd'hui
Les années 1990 est une décennie plutôt calme pour Woody Allen. Il passera cette époque à rendre hommage à des artistes qu'il respecte comme c'est le cas des expressionnistes allemands auxquels il fait un clin d'oeil à travers « Shadows and fog ». En 1993, il produit « Manhattan Murder Mystery » dans lequel il propose une approche très originale du profil d'un tueur.
En 1994, il quitte les thèmes sombres en tournant « Coups de feu sur Broadway » et obtient une nomination aux Oscars. En 1996, il produit la comédie musicale « Tout le monde dit I love you » qui rencontre un franc succès. Il est de nouveau nominé, cette fois-ci aux Césars et aux Golden Globes.
En 1997, le public découvre un nouveau film dans le style « Allen ». Avec « Harry dans tous ses états », les téléspectateurs sont eux aussi dans tous leurs états et sont plongés dans une histoire des plus compliquées.
Une année plus tard, il réalise « Celebrity » dans lequel il présente son propre personnage qu'il confie à l'acteur Kenneth Branagh. L'histoire ne manque pas, une fois de plus, de complexité et le spectateur ne peut que se laisser surprendre. Au début des années 2000, Woody Allen renoue avec la comédie pure et dure.
Malheureusement, le public réserve un accueil très mitigé à « Small Time Crooks », « Anything Else » ou encore « Melinda and Melinda ». Alors qu'on le croyait au terme de sa carrière, il revient sur le devant de la scène avec « Match Point », sorti en 2005 et qui met en scène celle qui deviendra sa nouvelle égérie, à savoir Scarlett Johansson.
Le public reste littéralement sans voix et les critiques sont dithyrambiques. Le réalisateur est nominé aux Césars, aux Oscars et aux Golden Globe. Un an plus tard, il propose « Scoop », un nouveau film avec Scarlett Johansson, la star montante du moment et qu'il retrouvera en 2007 pour le tournage de « Vicky Cristina Barcelona ».
En 2009, le réalisateur propose « Whatever Works » tourné à New-York. Il devrait, en 2010, être sur un nouveau tournage à Londres.